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Renault se divise en cinq pour répondre aux multiples défis de l'automobile
information fournie par Reuters 08/11/2022 à 18:00

        * 
      Objectifs de 8% de marge en 2025 et de 10% en 2030
    

        * 
      Cinq entités spécialisées sur les nouvelles chaînes de
valeur
    

        * 
      Création d'un équipementier de moteurs thermiques avec
Geely
    

        * 
      Retour d'un dividende après trois années sans
    

        * 
      Pas encore d'accord avec Nissan, dont une participation
dans
l'entité électrique est toujours "à l'étude"
    

        * 
      L'action perd 3% faute de précisions sur l'alliance
    

  
 (Actualisé avec précisions, cours, commentaire)
    par Gilles Guillaume et Silvia Aloisi
       PARIS, 8 novembre (Reuters) - 
    Renault  RENA.PA  a annoncé mardi une profonde
réorganisation pour faire face à la révolution électrique et
technologique que traverse l'industrie automobile, en se
divisant en cinq entités autonomes ouvertes à des partenaires,
notamment pour ses activités électriques et ses actifs
historiques dans le thermique.
  
        Le groupe au losange prévoit également de créer un
équipementier spécialisé dans les motorisations thermiques et
hybrides détenu pour moitié par le chinois Geely et d'introduire
en Bourse fin 2023 son entité de véhicules électriques, sa
future pépite grâce à laquelle il espère revenir dans la course
à l'électrification.
  
        Le constructeur automobile français, qui n'a en revanche
pas encore trouvé d'accord avec son partenaire japonais Nissan
 7201.T  sur la question sensible du partage des technologies,
compte atteindre une marge opérationnelle supérieure à 8% en
2025 et de plus de 10% en 2030, contre 3,6% en 2021 et au moins
5% attendu cette année.
    "Nous créons des activités indépendantes, centrées sur des
activités plus profitables, ouvertes à des investissements
extérieurs, chacune bâtie autour d'un ensemble de technologies
propres", a déclaré le directeur général Luca de Meo au cours
d'un "Capital Market Day" très attendu par les investisseurs,
organisé sur les bords de Seine à Paris.
        Après un free cash flow opérationnel de l'automobile
attendu à plus de 1,5 milliard d'euros cette année, Renault
l'espère à plus de deux milliards par an en moyenne sur
2023-2025 et à plus de trois milliards sur les cinq années
suivantes - dont 500 millions environ provenant chaque année de
Mobilize Financial Services.
  
        Après trois années sans dividende, Renault prévoit aussi
de reprendre le versement d'un paiement aux actionnaires dès
l'an prochain.
  
        "L'objectif de 8% de marge est conservateur, mais
constitue une vraie marche d'escalier en regard de 25 ans de
profitabilité sans relief chez Renault", commente Stifel dans
une note.
  
        LE MARCHÉ RESTE SUR SA FAIM SUR NISSAN
  
        L'action Renault perdait malgré tout 3,5% en fin de
séance à la Bourse de Paris, des analystes soulignant le manque
de précision sur les discussions avec Nissan concernant l'avenir
de l'alliance.
  
        Une participation capitalistique de Nissan dans Ampère
est en effet toujours "à l'étude" et Luca de Meo a déclaré à
plusieurs reprises que les discussions pourraient aboutir d'ici
quelques semaines.
         
    Selon des personnes proches des discussions
    , les négociations entre les deux partenaires devraient
durer au-delà du 15 novembre, date d'une rencontre au Japon
entre des administrateurs de Renault, Nissan et Mitsubishi.
  
        Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait
impulsé ce type de rencontres, interrompu par la pandémie de
coronavirus, mais dans le contexte actuel, le rendez-vous aurait
pu constituer une opportunité pour l'annonce d'un accord, sur
Ampère comme sur un rééquilibrage capitalistique de l'alliance
fondée vingt ans plus tôt.
  
        Dans la course à l'électrification où s'est engagée
l'industrie automobile, Renault reste en situation plus fragile
que nombre de ses concurrents.
    Le groupe, qui a renoué l'an dernier avec un bénéfice après
deux années de pertes, affiche toujours par exemple une
rentabilité très en deçà de la marge à deux chiffres de
Stellantis  STLA.MI .
    Et le plan d'investissement de 23 milliards d'euros de
l'alliance avec Nissan et Mitsubishi, qui plus est aujourd'hui à
la croisée des chemins puisque des "améliorations structurelles"
son toujours à l'étude, est inférieur de moitié à celui de
Volkswagen  VOWG_p.DE .
    "Nous avons l'intention de nous positionner plus rapidement
et plus fort que la concurrence sur les nouvelles chaînes de
valeur de l'automobile: véhicule électrique, software, nouvelles
mobilités et économie circulaire", a ajouté dans le communiqué
le directeur général Luca de Meo.
    UN MILLION DE VÉHICULES ÉLECTRIQUES EN 2031
    Précurseur de la voiture à batterie avec Nissan, Renault
s'est vu supplanter par des nouveaux venus comme Tesla  TSLA.O .
    Il aimerait revenir dans la bataille grâce à sa nouvelle
entité électrique Ampère, définie comme le "premier pure player
électrique et software né de la disruption d'un constructeur
automobile traditionnel". Cette activité, dont il conservera une
forte majorité, produira environ un million de véhicules
électriques pour la marque au losange en 2031, sera introduite
en Bourse au plus tôt après l'été 2023 et accueillera des
investisseurs stratégiques potentiels.
    Outre Nissan, Renault a cité Qualcomm Technologies  QCOM.O ,
un des deux géants de la tech - l'autre est Google  GOOGL.O  -
avec lesquels il a noué des partenariats approfondis pour rester
dans la course de la R&D sur l'architecture électronique des
véhicules.
    Alors que sa sortie forcée du marché russe est venue
s'ajouter à la fin de l'expansion géographique des années Carlos
Ghosn, Renault espère doubler sa taille et sa couverture de
marché grâce à la création de l'équipementier de motorisations
thermiques Horse, qui compte déjà huit clients dont les marques
du groupe.
    En conjuguant ses technologies essence et hybrides avec
celles de Geely, Renault vise pour la nouvelle entité un chiffre
d'affaires de plus de 15 milliards d'euros avec un accès nouveau
à l'Amérique du Nord et à la Chine.
    Outre Ampère, Renault disposera de quatre autres pôles
d'activité: Alpine, sa marque de course automobile, Mobilize
(autopartage et services financiers), une division dédiée au
recyclage et enfin Power, la branche historique de véhicules
thermiques et hybrides qui achètera ses moteurs et ses
transmissions à la JV formée avec Geely.
 (Gilles Guillaume, avec Laetitia Volga, édité par Tangi Salaün
et Bertrand Boucey)
 

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